Le Rwanda a enregistré une croissance de 6,3% du PIB au deuxième trimestre 2023 après une croissance de 9,2% au premier trimestre, selon les chiffres publiés par l’Institut national des statistiques du Rwanda (NISR) lundi 18 septembre.

La croissance du PIB aux prix actuels du marché — à3 970 milliards de Frw — se mesure àcelle de la même période en 2022 qui s’élevait à3 282 milliards de Frw. La croissance a été soutenue par le secteur des services qui a contribué àhauteur de 45 pour cent, l’agriculture àhauteur de 27 pour cent, l’industrie àhauteur de 20 pour cent, tandis que les impôts directs nets représentaient 7 pour cent.

Au sein des services, le commerce de gros et de détail a augmenté de 6 pour cent tandis que les services de transport ont augmenté de 8 pour cent, principalement en raison d’une augmentation de 23 pour cent du transport aérien.

"Nous avons vu les services de télécommunications augmenter de 37 pour cent et il s’agit de la plus forte croissance sectorielle que nous ayons observée au cours de ce trimestre", a déclaré Yusuf Murangwa, directeur général de l’INSR.

Les exportations de biens et services ont augmenté de 23 pour cent tandis que les importations de biens et services ont diminué de 4 pour cent.

La production alimentaire continue de baisser

Selon l’organisme statistique, le secteur agricole n’a enregistré aucune croissance par rapport àla même période en 2022.

Alors que les cultures d’exportation ont augmenté de 2 pour cent, stimulées par une augmentation de 14 pour cent de la production de thé malgré la baisse de 11 pour cent de la production de café, la production de cultures vivrières a diminué de 3 pour cent en raison d’une mauvaise récolte de la saison A de 2023 par rapport àla saison A de 2022.

"La principale raison de l’augmentation des prix alimentaires est due au changement climatique, les pluies étant imprévisibles et cela n’aide pas les exploitations agricoles en termes de bonne planification des saisons, ce qui affecte le rendement et les prix sur le marché", a expliqué Richard Tushabe, le ministre d’État. en charge du Trésor National.

Il a ajouté que le gouvernement a toujours fixé les prix des denrées alimentaires de base et mis àdisposition des intrants tels que des semences et des engrais pour stimuler la production.

Performance du secteur industriel

Les chiffres indiquent que le secteur industriel a augmenté de 6 pour cent, les activités minières et carrières augmentant de 7 pour cent, l’industrie manufacturière de 8 pour cent et la construction de 4 pour cent.

L’investissement du pays dans le renforcement de la transformation alimentaire a entraîné une augmentation de 9 pour cent, ce qui a contribué àla croissance du secteur manufacturier. La fabrication de produits métalliques, de machines et d’équipements a augmenté de 6 pour cent, la fabrication de produits chimiques, de caoutchouc et de plastique de 14 pour cent, l’impression de bois et de papier de 32 pour cent et la fabrication de minéraux non métalliques de 9 pour cent.
Toutefois, la fabrication de boissons a diminué de 2 pour cent.

L’INSR a pris note des dépenses totales de consommation finale qui ont augmenté de 3 pour cent, la consommation finale des ménages ayant diminué de 4 pour cent tandis que la consommation finale du gouvernement s’est améliorée de 31 pour cent.