Le gouvernement ougandais a libéré mardi 13 Rwandais précédemment détenus illégalement là-bas.
Cette évolution intervient quatre jours après la troisième réunion de la Commission ad hoc sur la mise en œuvre du Mémorandum d’accord de Luanda entre l’Ouganda et le Rwanda tenue à Kigali et avant les pourparlers de vendredi entre les présidents des deux pays, facilités par les dirigeants angolais et congolais.
Vendredi dernier, la réunion de Kigali faisait suite au protocole d’accord de Luanda signé par les deux pays en août de l’année dernière.
Le président Paul Kagame et son homologue ougandais Yoweri Museveni se réuniront dans le cadre du sommet quadripartite des chefs d’État, qui comprend également les dirigeants de l’Angola et de la RD Congo et cherche à normaliser les liens entre Kigali et Kampala.
La réunion aura lieu au poste frontière de Gatuna entre les deux pays.
Le président angolais João Lourenço et Félix Tshisekedi de la RD Congo, qui facilitent les pourparlers entre les deux voisins depuis le milieu de l’année dernière, sont également attendus au sommet.
En janvier, l’Ouganda a libéré neuf Rwandais après trois ans d’incarcération.
Trois de ces sommets ont eu lieu depuis la signature du protocole d’accord de Luanda en août 2019, dont le dernier a eu lieu en février. Ce sera la première fois que les dirigeants se réuniront dans le cadre de Luanda en dehors de l’Angola.
Le dernier sommet a décidé que l’Ouganda et le Rwanda libéreraient leurs ressortissants l’un de l’autre.
Les deux pays ont été instamment priés de «protéger et respecter les droits et libertés des ressortissants de l’autre partie résidant ou transitant sur leur territoire national, et de s’abstenir de s’engager dans des actions qui déstabilisent l’autre partie (ou des actions perçues comme telles) comme le financement, formation et infiltration de forces déstabilisatrices. »
Le Rwanda a fourni des preuves étayant l’Ouganda des efforts déployés par des groupes armés négatifs pour le déstabiliser, et a dénoncé arbitrairement des arrestations et des détentions, et la torture de centaines de ses citoyens en Ouganda.
La réunion de la semaine dernière de la Commission ad hoc sur la mise en œuvre du protocole d’accord de Luanda entre l’Ouganda et le Rwanda à Kigali s’est terminée, les deux parties s’étant engagées à vérifier davantage le nombre et le statut des ressortissants détenus dans leurs pays respectifs et à faire rapport par le biais d’une note verbale trois semaines.
Ils se sont également engagés à protéger et à respecter les droits de l’homme des ressortissants des deux parties dans le respect de l’état de droit et du droit international humanitaire et en garantissant une procédure régulière.
Les deux pays se sont également engagés à finaliser un traité d’extradition en vue de le faire signer lors du prochain sommet des chefs d’État vendredi.
Il a également été convenu que le Gouvernement rwandais écrirait formellement au Gouvernement ougandais avant le 15 février pour informer ce dernier de certaines questions spécifiques liées aux activités de déstabilisation menées par des groupes rebelles rwandais depuis le territoire ougandais.
La délégation ougandaise a convenu que son gouvernement s’engagerait à vérifier et à répondre, d’ici le 20 février, à certaines des questions les plus urgentes susceptibles d’être immédiatement traitées et à enquêter plus avant et à répondre aux autres questions.
Sous réserve du respect de tous ces engagements, la commission ad hoc recommanderait au sommet quadripartite d’examiner la question de la normalisation des activités et de la mobilité des personnes et des marchandises au-delà des frontières communes entre les deux pays, selon un communiqué conjoint publié après la rencontre.
Kigali a émis un avis aux voyageurs en Ouganda au début de l’année dernière, avertissant qu’il ne pouvait garantir leur sécurité dans le pays voisin.
Tanga igitekerezo