Lettre ouverte au Sécrétaire Général des Nations Unies
RE: Demande d’intervention au peuple Banyamulenge.
Secrétaire général,
Je vous écris cette lettre pour utiliser votre pouvoir et votre capacité de manière à pouvoir intervenir aux côtés des Banyamulenge du Congo qui font face aux massacres et aux assassinats.
Je vous écris cette lettre en guise de recourir à votre compétence et capacité pour que vous puissiez intervenir aux côtés du peuple banyamulenge au Congo qui sont entrain de faire face aux tueries et massacres actuellement.
En fait, Monsieur, la raison qui me pousse à écrire cette lettre est que je sais que vous avez le pouvoir et la capacité d’intervenir, étant donné que vous avez un contingent de l’armee de l’ONU (MONUSCO) pour le maintien de la paix en Republique Democratique du Congo qui peuvent intervenir et arrêtear ce tueries au cas où l’organisation que vous dirigeriez puisse leur donner ce mandat.
Permettez moi de vous dire que ce qui se fait pour les Banyamulenge sont des meurtres que je ne peux pas hésiter à dire, c’est un génocide parce qu’ils sont entrain d’etre tues à cause de leur appartenance ethnique.
Monsieur le Secrétaire général, le terme génocide est lourd, mais comme vous l’avez défini, il s’agit d’assassinats organisés par un peuple ou un gouvernement contre un peuple de la même ethnie.
Pour dire cela, cela ne nécessite pas l’assassinat de nombreuses personnes, que l’on appelle un génocide. Pour le cas des Banyamulenge, ceux qui ont déjà été tués peuvent être comptés par centaines, voire par milliers, de 1996 à nos jours.
N’oubliez pas non plus qu’il y a eu des tueries pour les mêmes personnes à Gatumba, au Burundi, où elles s’étaient réfugiées pendant les guerres de l’AFDL, du RCD et de Mai Mai et à différentes périodes. Cette population a toujours subi des massacres, des violes et des massacres, la destruction de leurs maisons et la prise de leurs biens par la force et les survivants sont privés de tout.
Tous ces actes lugubres ont toujours été orchestrés sous prétexte qu’ils ne sont pas congolais mais rwandais et qu’ils doivent rentrer au Rwanda et pourtant ils ne sont pas rwandais mais plutôt congolais en tant que leurs persécuteurs, car même la constitution congolaise les accepte comme congolais, ce qui prouve que c’est une idéologie de la haine et sans fondement.
La haine envers ce peuple banyamulenge a déjà atteint un aspect supérieur dans le sens où l’on peut se poser la question de savoir pourquoi ils sont attaqués par des personnes de différentes ethnies dans leur entourage mais cela ne se manifeste pas dans d’autres régions du Congo?
Au Congo comme dans toute l’Afrique, la réalité que vous ne semblez pas ignorer, c’est que les habitants des deux côtés de la frontière parlent des langues similaires mais de nationalités différentes. Si c’est la langue lingala parlée à Kinshasa, la capitale de la RDC, quand vous traversez la frontière, vous constaterez que la même langue est parlée au Congo Brazaville.
Dans le pays qui abrite le siège des Nations Unies, la plupart des habitants sont des immigrants et viennent de différentes races, mais il n’y a pas de meurtres? a Aller à l’encontre contre de violation des droits de l’homme est un crime inscrit dans la Charte des Nations Unies signée par les pays membres de l’organisation que vous dirigez, dont le Congo est signataire. Ce serait une honte pour vous en particulier et pour l’Organisation des Nations Unies en général de voir un génocide se reproduire dans la région dans une période de 25 ans et particulièrement sous votre direction.
Rappelez-vous le cas du génocide rwandais, lorsque votre prédécesseur, Boutros Boutros Ghali, a été appelé à rester silencieux et que plus d’un million de Tutsis ont péri. Le commandement de la MINUAR à cette époque a fait appel à l’ONU, mais rien n’a été fait pour que les soldats de l’ONU abandonnent les Tutsis à la merci de leurs bourreaux pour les exterminer.
Monsieur le Secrétaire général, qu’est ce que vous manquez pour mettre un terme aux atrocités commises en République démocratique du Congo? Vous avez publié des rapports contre ces malfaiteurs. Pensez-vous que les communications suffisent-elles pour sauver la vie des Banyamulenge en danger?
Si vous saviez ce que ces Banyamulenge vont endurer, surtout les plus vulnérables (les enfants, les personnes âgées et les indigents) sont abattus et comme des animaux abattus à l’abattoir sans aucune protection.
Actuellement, cette couche de la population congolaise est devenue réfugiée dans son pays et à l’étranger. Pas d’assistance sociale comme médicale, éducation pour les enfants, pas d’étapes, tout est à plat, ne voyez-vous pas que les faits mentionnés ci-dessus tendent au génocide?
Pour conclure, je vous demande humblement ... Je vous demande, Monsieur le Secrétaire général, les choses ci-après; qu’une enquête rapide et approfondie soit menée sur ces meurtres afin d’identifier les instigateurs et les traduire en justice, Intervenir et mettre fin à ces meurtres en urgence, Demander au gouvernement du Congo de ne pas observer uniquement ces assassinats orchestraux sur son territoire et une partie de sa population, mais plutôt de les protéger, Apporter une aide d’urgence à ces personnes, comme les vivre, des médicaments, des bâches pour que ces survivants ne meurent à cause du manque de cette aide.
Si vous parvenez à le faire à temps, ce sera votre succès personnel et pour les Nations Unies en général.
Dieu te bénisse
Samuel Munyakayanza
Analyste politique / activiste des droits de l’homme
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